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Date2009 | 2010

Theatre de l’arsenic Theatre du GRÜ

Distribution Vincent Bonillo
Vincent Coppey
Julie Cloux
Roberto Garieri
Piera Honegger
Fred Jacot-Guillarmod
Marc Mayoraz
Philippe Soltermann

Son - compositeur/interprête Jennifer Bonn

Vidéo Fred Lombard

Scénographie Thibault VanCraenenbroeck

Construction décorSerge Perret

Éclairage Colin Legras

Administration Thibault Genton

Mise en scèneAnna Van Brée


La compagnie est soutenue par :
Théâtre du Gru,
Théâtre de l'Arsenic,
La prairie modèle de co-production du Pour-cent culturel,
Loterie Romande VD,
Fondation Ernst Göhner.

50CM /sans l'aide des dieux

50 CM. C’est la place qu’occupe un spectateur de théâtre sur un gradin. Voilà donc la largeur moyenne d’un fessier public qui prend faction dans un titre. Où l’on entend, avec ce qu’il faut de décalage, que la Compagnie Belgo-Suisse d’Anna Van Brée veut très sérieusement considérer la place du spectateur et de l’acteur, et inventer, cas échéant, un autre espace de discussions.

Dans cette création, cela passe par la fureur d’Ajax. Une tragédie de Sophocle retravaillée par Mathieu Berhtolet. En plus saignant, plus charnel, plus contemporain. Mais cette question on la retrouve dans un poème de Heiner Müller, Ajax par Exemple, contrepoint du XXème siècle à la tragédie hellénique. Et elle revient dans les obsessions personnelles que les comédiens emmènent dans leur besace.

50cm est le fruit d’une écriture conflictuelle au plateau: invention progressive et collective qui prend le monde à bras-le-corps pour le vendre au public. Sont ainsi servis sur le plateau un héros sans l’aide des dieux (comme le veut le sous-titre d’Ajax), et un théâtre avec l’aide des spectateurs.

Sans l’aide de dieux. Une tragédie sans dieux ?
Un héros sans système de valeurs transcendant ?
Un tragique sans destin ?
Cette question fondamentale de l’individu lâchée dans un monde sans haut ni bas, occupe Anna Van Brée. Avec son pendant artistique : que peut faire un artiste sans code, sans foi en un protocole démiurgique hérité, sans régime de représentation existant ?

Comme il n’y a pas de réponse, comme ces questions ne peuvent que se dilater, le spectacle prend tout son temps pour ne pas répondre, il pourrait ne jamais finir.

Occuper l’espace et le temps avec un problème, c’est déjà beaucoup, c’est déjà en faire cas.

Extraits vidéo


Extraits sonores