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Date2008

Theatre de l’arsenic

Distribution Vincent Bonillo
Piera Honegger
Marc Mayoraz
Roberto Molo
Julien Shmutz

Son - compositeur/interprête Jennifer Bonn

Vidéo Fred Lombard

Scénographie Thibault VanCraenenbroeck

DJ/construction décorSerge Perret

Éclairage Fabrice Gorgerat

Régie Lumière Athena Poullos

Administration Thibault Genton

Mise en scène/scénographieAnna Van Brée


La compagnie est soutenue par :
La Ville de Lausanne,
La Loterie Romande - VD,
Le Théâtre de l’Arsenic.

FAUST

Cette pièce que Goethe n’a pas tout à fait terminer d’écrire, ou n’a jamais cessé de réécrire… La belgosuisse s’est glissée dans les interstices, dans les espaces entre, s’est faite sa place, a fait son nid, a poussé les murs, les mots pour s’y mettre. Pour prendre plus de 5o cm.

Faust questionne la pensée humaniste occidentale, les fondements de notre culture, les moyens que l’homme a mis en place pour contrôler l’homme, sa domestication, sa soumission à une pensée totale, totalisante.

Pour la belgosuisse, ces questions ont un écho sur le plateau du théâtre : Que fait- on de tout ce qui a été fait jusqu’ici ? Comment trouver sa place, son théâtre ?

Et puis après trois créations post-dramatiques, le désir est venu de raconter une histoire, une histoire avec de l’action !

La thématique de Faust 08 était la suite logique d’Utzgur. Il fallait trouver le premier exemple de cet homme contemporain: le début du déclin, là où Dieu et État étaient remplacés par l’homme et l’hybris par un je pense, donc je suis.

L’enjeu était de réactualiser le texte de Goethe sans y changer un mot, mais en y opérant quelques coupes. Après avoir travaillé sur une multitude de textes, nous avions aussi envie de travailler de manière plus linéaire, de nous attaquer à un texte de théâtre classique. Le projet de mettre en scène un des textes charnières de cette nouvelle conscience du soi de notre culture européenne reposait sur l’idée qu’un travail sur une fiction et, qui plus est, une fiction bien connue, permettrait de faciliter la lisibilité du spectacle.

Y superposer des passages de Règles pour le parc humain de Peter Sloterdijk nous aidait à mettre en relief efficacement l’un des aspects du Faust : l’échec de l’humanisme, du « moi » omniprésent.

Le ou les Faust contiennent une multitude de propositions philosophiques et politiques que nous ne pouvions que frôler. Cette œuvre est extrêmement complexe. Et sa trame dramaturgique nous est rapidement apparue comme un prétexte pour Goethe de développer toutes ses préoccupations philosophiques et esthétiques.

La légende de l’homme qui a vendu son âme au diable a traversé les siècles jusqu’à la plume de Goethe. Ce chef-d’œuvre de la littérature allemande est devenu, depuis, matière infinie à questionnement sur l’humanité et ses fantasmes de transcendance.

Anna Van Brée s’empare de cette figure et propose un Faust aux multiples sources textuelles : des extraits du classique goethéen traduites par Mathieu Bertholet qui, à son tour, insère ses propres réflexions sur le sujet, mais aussi des passages de la conférence très controversée du philosophe allemand Peter Sloterdijk Règles pour le parc humain.

En découle un théâtre profondément politique et philosophique qui en créant une mise en réseau de pensées s’interroge sur la collectivité, la notion d’individu et plus généralement le fondement de l’être humain.

Extraits sonores